Melinda
et Melinda
Un film de Woody Allen
Avec Will Ferell,
Neil Pepe, Radha Mitchell, Chloë Sevigny, Stephanie Roth Haberle, Chiwetel Ejiofor, Josh Brolin, Jonny Lee Miller, Amanda Peet…
Voici la nouvelle oeuvre de Woody Allen, qui comme chaque année, nous offre un pièce de plus dans son œuvre, parfois avec réussite ou non.
Cette année, Woody Allen raconte une histoire, deux histoires même, celle de Melinda (épatante Radha Mitchell), tour à tour héroïne tragique et héroïne « comique ».
Disons le honnêtement, ce n’est pas un grand film. Mais cette nouvelle œuvre dans la longue filmographie du cinéaste est dans la continuité des dernières, un ton léger, de bons mots bien placés, un peu d’essoufflement toutefois dans certaines parties du film…
On a un plaisir, un attachement et une sympathie à retrouver notre Woody annuel, même si nous ne retrouvons pas la vigueur et la force de ses premières œuvres, Manhattan, Hannah et ses sœurs..
Choisissant toujours judicieusement ses comédiens, ici Chloë Sevigny, Amanda Peet, Chiwetel Ejiofor et bien entendu Radha Mitchell, ceux-ci donnent de la verve au verbe allenien, qui est toujours plus efficace de ce côté-ci de l’Atlantique.
Allen filme toujours New York avec talent, et sait nous faire aimer cette ville. Il sait nous faire aimer ce qui s’y passe, que ce soit des choses communes ou extraordinaires.
On a le plaisir de découvrir Radha Mitchell (Man on Fire, Phone Booth), encore peu connue, et de retrouver quelques comédiens savoureux comme Chiwetel Ejiofor (vu notamment dans Dirty Pretty Things de Stefen Frears, Amistad, She Hate Me ou Love Actually) qui épate ici, transcendant son personnage de pianiste romantique, amant et ami.
Chloë Sevigny, égérie du cinéma indépendant (Boys don’t cry, The Brown Bunny, Kids), engagée en permanence dans des projets divers et motivants pour sa carrière (Dogville et Manderlay pour Lars Von Trier), joue ici de sa fragilité comme de ses forces, à la fois épouse aimante et trompée, trompant elle aussi son mari, succombant au charme d’un pianiste…
Coté réalisation, Allen privilégie les jolis plans, alternant d’une manière fluide et sans jamais perdre le spectateur les trois histoires qui se confondent. Accompagné de jazz comme beaucoup de ses films, notamment ici Duke Ellington, l’ambiance n’en est que plus savoureuse.
Ce n’est donc pas un grand film de Woody Allen, mais le plaisir est là, sous nos yeux…
Nous aimerions voir encore une fois une œuvre forte de Allen, un classique comme Manhattan, Annie Hall ou Hannah et ses sœurs sont devenus, un de ces films qui font aimer le cinéma.
A ta plume Woody !!
Arnaud Meunier
16/011/05